1971

Le moindre geste

un film de Fernand Deligny, Josée Manenti et Jean-Pierre Daniel
Voir en VOD
1 h 35 min
Production : SLON - ISKRA
Langue : Français
Image : N&B
Son : Mono
Format : 16 mm, Vimeo, Fichier numérique, Bluray, DCP
Négatif : CTM
Versions disponibles : VFR

Yves est considéré par l’institution hospitalière comme « inéducable et irrécupérable ». Pris en charge en 1958 par Fernand Deligny, éducateur singulier dont les tentatives de cures libres refusaient l’ordinaire des méthodes psychiatriques, Yves devient en 1962 le personnage central d’un film tourné dans les Cévennes.

Yves et Richard s’évadent de l’asile. En se cachant, Richard tombe dans un trou. La fille d’un ouvrier de la carrière proche observe Yves resté seul et le ramène à l’asile.

Le « héros » du Moindre Geste, le personnage presque unique est Yves, considéré en 1950 comme inéducable, irrécupérable parmi des milliers et des milliers d’autres. Le seul chemin qui s’offrait à lui avec évidence était l’internement dans une institution agréée pour ce genre d’interminable garderie. Pris en charge par un éducateur (Fernand Deligny) dont les tentatives avaient pour premier objectif de dénoncer l’arbitraire des pronostics de simple constat, Yves devenait, en 1962, le personnage central d’un film tourné en deux ans, là où séjournait le petit groupe de recherche qui était depuis des années, le « milieu proche » d’Yves, dans les Cévennes.

Un film «  beau comme Murnau  ».

Jacques Rivette

«  Poème d’images et de sons, images noires et blanches d’une magnificence brute, voix incroyable d’Yves, entre génie délirant et génie comique, où passent le souvenir auditif des voix d’Antonin Artaud, de Michel Simon ou du général de Gaulle. Et aussi un manifeste politique d’une radicalité intacte, sinon démultipliée, en même temps qu’une véritable bombe esthétique. Film palimpseste portant la mémoire des époques qui l’ont vu naître et renaître, des combats qui l’ont enfanté, des vies qui s’y sont données, Le Moindre Geste brûle du plus nécessaire des feux. »

Jean-Michel Frodon, Le Monde 23 mai 2002

Correspondances

Josée Manenti

Cher Jean-Pierre,

Je suis « en vacances » à Venise, où la moindre ruelle d’eau enchante les yeux, la nuit comme le jour. Je rêve d’une caméra. En attendant je m’amuse avec un petit outil japonais.

Que devient « notre Moindre Geste » ?

Deligny, lui, rêvait d’une sorte d’art sans signature, de quelque chose qui traverserait à l’insu de chacun et trouverait son plein sens enfin abouti. Le pari de ce film-là, tu le lui as gagné. Tu t’es obstiné à rassembler cette chaîne de présences, d’amitiés, d’efforts. Tu as fouillé, relu, trié ce qu’il fallait dans ces pièges de lumière que sont les images pour qu’apparaisse ce que le grand talent de Deligny avait su faire surgir, la formidable présence d’Yves.

Il nous a fallu du temps et de la ruse. Peu à peu, nous nous sommes approchés, supportés, compris, pour finalement, après quelques années, pouvoir vivre ensemble, l’aventure du film. Presque deux ans de tournage de 1962 à 1964.

Je te remercie de ce que, grâce à toi, ce qui fut notre passion commune autour de ce tournage, moi derrière la caméra, toi à la table de montage, et aux autres affaires, il en soit advenu ce film. Et maintenant, posons-nous la question : Où sont les frontières ? Où est la folie ? Elle est comme subtilisée, disséminée, détournée de son oeuvre morbide.

C’est un tour de magie : Qui a fait quoi ? On vit, on voit. Yves nous emporte. Deligny a pris, une fois encore, à contre-courant, les habitudes. Il n’a pas cherché à réadapter Yves et sa singularité pour qu’il apparaisse « guéri » de sa « folie » Il a mis en place un accueil à ce qu’il était, un monde autour de lui, toute une sémiotique. Alors, Yves s’est ouvert, il s’est montré et il a abordé à une joie d’exister qu’il nous faisait partager.

Arrivé là, peut-être, faudrait-il trouver, faire autre chose ? Débat essentiel qui part à l’opposé de l’anti-psychiatrie comme de la psychiatrie classique, une autre voie de recherche, une autre démarche vers le mystère de l’humain. C’est vrai que je souhaiterais, comme toi, que ce film puisse être plus largement diffusé, et que je crois qu’il le mérite.

J’ai mis du temps à t’écrire. Excuse-m’en. Je dois convenir qu’il est parfois difficile d’approcher les moments forts de la vie : Le Moindre Geste est une drôle d’aventure.

Très amicalement à toi.

A bientôt, j’espère.

Jean-Pierre Daniel

Chère Jo,

J’ai rencontré tes images il y a plus de trente ans, j’avais trente ans. Je terminais alors un premier itinéraire où s’étaient construits mes choix de vie dans le creuset d’engagements politiques, pédagogiques et artistiques qui ont, tout au long de ma jeunesse, fondé ma perception du monde, orienté mes rencontres : l’engagement communiste, l’éducation nouvelle et l’éducation populaire, l’émotion du spectacle, pour moi la cour d’honneur en Avignon dès 12 ans et puis, l’IDHEC, le cinéma, comme chemin à parcourir. Nous n’arrêtons pas depuis ce 9 décembre 1998 de tirer tous ces fils qui ont permis notre rencontre et d’évaluer en quoi ils ont fondé les gestes que nous avons faits, l’un et l’autre, sans nous connaître, pour fabriquer ce film singulier Le Moindre Geste à partir de notre adhésion fondatrice, passionnelle, existentielle, à la poétique de Fernand Deligny. Il faut aussi y rajouter notre affection commune pour Yves, mais c’est encore une histoire de cinéma. Ce sont tes images qui m’ont fait aimé Yves, sans le connaître ! Pour moi le travail sur Le Moindre Geste ne s’est jamais arrêté. Les gestes accomplis au montage sur ces images et ces sons ont modifié tous mes autres gestes de cinéma. Mon premier regard émerveillé sur tes images que j’ai faites miennes, à reconstruit tous mes regards sur le cinéma. J’ai réevalué tous mes choix et pensé tous mes actes à partir de cette expérience. Voir, écouter, lire Fernand Deligny, c’est dans le chaos, le mien et celui du monde, aller de l’immuable au possible, construire du possible dans une perception constante de l’immuable. Possible « en cinéma », il appelait cela « Camérer... Mettre dans la caméra, dans la boîte... [ je dirais aussi dans la salle]... des éclats d’humain, et c’est tout ce qu’on peut en retrouver de l’humain commun, des éclats... »

La pensée de Fernand Deligny que nous avons l’un après l’autre fait exister dans ce film m’est chaque jour indipensable. Elle m’aide à réflechir ce moment si difficile que nous vivons où la marchandisation libérale et capitaliste semble s’emparer de la poésie même. Tu me rappelais, il y a peu, cette phrase de Fernand Deligny « La parole est en passe de dévorer l’existence ». C’est pour moi dire la même chose.. A l’Alhambra, ce cinéma du bout de la ville de Marseille, que tu as, à ton tour, adopté, j’ai aujourd’hui choisi d’accompagner les enfants dans leur désir de cinéma. Nous en parlons, interminablement à chacune de nos rencontres. Comment faire exister le cinéma, l’art des sons et des images qui bougent, quelque part entre les mots et les images, dans le regard et l’écoute des enfants ? Comment rendre visible tout ce que nous a fait comprendre Fernand Deligny de cette aventure ? De son premier article : « La Caméra Outil Pédagogique » paru dans « Vers l’Education Nouvelle » jusqu’à ce texte encore inédit « L’Acheminement à l’Image » où se voit à quel point les images sont semblables aux oies ! Long dialogue inventé avec « le preneur d’image », son complice de toujours, qui a été tour à tour toi, moi et ensuite Renaud Victor, hélas trop tôt disparu, Bruno Muel et Richard Copans sans parler de Chris Marker et de François Truffaut.

Le Moindre Geste est toujours là, entre nous, en nous.

Fernand Deligny

Ce film, Le Moindre Geste, dont on m’annonce qu’il a été retenu par le comité de sélection de la Semaine de la Critique et qu’il sera donc montré à Cannes a bien failli rester enroulé dans ces grandes boîtes de fer blanc qu’on pourrait croire de conserve comme il en advient le plus souvent de ces enfants « anormaux » dont le sort s’enroule dans les lieux prévus pour. Et qu’y faire ?

Le sort commun à cet être-là dont je vais parler et aux kilomètres de pellicule qui portent son image, éclaire peut-être un peu ce que je veux dire quand je parle de tentative.

Qu’Yves ait échappé à son sort qui était de demeurer dans une demeure à demeurés et que ce drôle de film ne soit pas resté, à jamais autistique comme le sont les objets abandonnés, enroulé dans ses boîtes, voilà deux événements qui n’en font qu’un. Mon projet, en guidant la prise d’images, était de donner à ceux qui les verraient leur part de cet êtrelà que je voyais et entendais vivre avec nous depuis six ou sept ans, tel qu’en ses attitudes, gestes et propos, il était, familier et superbe, parole vacante et tout à coup loquace et vitupérant et, dans le flot parlé, je reconnaissais, à s’y méprendre, cette parole qui nous fait ce que nous sommes et qui règne, universelle, historique, démonstrative, cocasse, meurtrière.

J’ai donc vu ce film monté, mixé… De ce fouillis d’intentions qui ont pu être les miennes tout au long du tournage et qui ont persisté à proliférer lors de cette longue renfermerie avant terme, je n’ai quasiment rien retrouvé. Par contre, certains passages, voilà qu’ils me paraissent filmés de la veille, pris de cette ‘position’ qu’en ce moment, dans cette recherche « en guerilla » que je mène tant bien que mal, je défends. Ce même sentiment, je l’éprouve souvent à propos de cette « œuvre » étrange qui consiste à tenter de tirer d’affaire un enfant fou. Oublié, voilà qu’il devient. Somme toute, c’est ce qui est arrivé à ce film. La grande loterie des circonstances. Slon[Iskra], qui a pris le relais pour que Le Moindre Geste sorte, cependant qu’une autre tentative a pris le relais de celle dont ce film est en même temps l’outil et la trace.

Jean-Pierre Daniel raconte « les gestes du Moindre Geste »

À l’occasion de la publication du récit de son expérience du montage du film Le moindre geste, Jean-Pierre Daniel a souhaité mettre en relation son livre et cette page internet par la publication d’une annexe rassemblant des extraits vidéos et d’autres documents sous forme numérique.


... Près de soixante ans plus tard, c’est bien cette épopée des gestes du Moindre geste que Jean-Pierre Daniel nous raconte, mois par mois, étape après étape, en une chronique minutieuse où l’on croisera au fil des pages Charlot et Chris Marker, la psychothérapie institutionnelle et l’éducation populaire, Mai 68 et les grandes heures du cinéma direct. On la lira comme un roman et plus encore l’autobiographie d’un film inclassable... Patrick Leboutte Extrait de la 4e de couverture du livre

Extraits vidéos du film et des chutes du montage

1- le générique du film

« Ici Deligny,

Cet espèce de bonhomme, c’est la main d’un garçon de 25 ans qui l’a tracé. Débile profond disent les experts. Tel il est dans Le moindre geste, tel il est dans la vie de tous les jours que nous menons ensemble depuis dix ans et plus. Tel il est pour nous source intarissable de rire aux larmes quoi qu’il arrive et, dans ce film comme dans la vie très quotidienne, porteur d’une parole dont je certifie qu’elle n’est pas la mienne. Peut-on dire qu’elle soit la sienne ? Mais pourquoi faudrait-il que la parole appartienne à quelqu’un ? même si ce quelqu’un la prend. »

Page 11 et page 66 du livre.

2- Découverte. Un plan, un soulier, un geste.

Extrait muet du film

C’est par hasard, au mois d’octobre 1968, en ignorant tout de leur création, que j’ai découvert les plans d’un film en noir et blanc dont sont extraits ces photogrammes.

Page 19

3- La maison sans toit.

Extrait muet du film

De même, la pièce dans laquelle Richard va disparaître par le trou d’une cheminée, est « une ruine qui semble avoir été soufflée par une bombe. Les murs sont criblés de traces d’explosions ». Deligny semble très attaché à tous ces ricochets de confrontations guerrières. Il évoquera souvent « La maison sans toit » avec cette dénomination générique : comme un lieu emblématique où des fils invisibles relient la « tentative » de ce film à toutes les autres qu’il a imaginées, réussies, avortées, passées, présentes et à venir.

Page 34

4-Numa invite Yves à manger une fondue

Plans coupés dans la copie « Yves » et éliminé de la copie de travail du film. Extrait muet des chutes du montage.

Une coupe importante : les images de l’invitation faite à Yves par Numa de partager un soir une fondue au coin du feu. Je n’ai aucun élément me permettant de dire précisément pourquoi j’ai décidé de les écarter. Aujourd’hui je pense qu’elles n’avaient pas leur place dans le film, pour la raison principale qu’Yves n’y joue pas son personnage, il est lui dans la vie quotidienne du petit groupe. En effet, rien ne relie cette scène au récit : Yves réagissant à la chute de Richard dans un trou. J’ajoute aussi le malaise que j’ai à accepter, au vu des images, qu’Yves soit filmé en train de boire, pour de vrai, les nombreux verres de vin qui lui sont versés et qu’il est « peut-être » ivre quand il commence à déclamer.

Page 40

5- Le lézard

Plans ajoutés à la copie « Yves » Extrait muet du film.

D’autres plans ont aussi attiré mon regard et je les ai intégrés sans hésiter : tous ceux où se trouvent des animaux mis en scène comme les autres personnages. La fourmi sur le câble de la carrière, les lapins de la ferme où les gardes cherchent les fugueurs et surtout le plan, d’une minute trente, d’un lézard attaché à un fil, qui se débat pour retrouver sa liberté, jusqu’à s’immobiliser, dompté par la main de Guy.

Page 42

6- Yves fait l’avion

Extrait muet des chutes négatives

Dire enfin la surprise advenue, que j’espérais secrètement tout au long de ce retour devant les chutes du montage : découvrir un plan d’Yves. Je l’ai trouvé dans les chutes négatives. Yves sautant d’un muret et se lançant, les bras ouverts, dans une longue course circulaire au milieu des broussailles : il fait l’avion. Un moyen efficace pour sortir l’autre de son trou ! Je suis sûr que si j’avais vu ce plan, il serait dans le film aujourd’hui. Jo m’a souvent dit que pour elle, tout l’accompagnement d’Yves, depuis dix ans, par Deligny et son petit groupe de proches a fait se déployer Yves, qui leur avait été confié quasiment paralysé.

Page 53

7-Yves entreprend de nouer les deux bouts d’une corde

Les images fixes intercalées entre les plans d’Yves faisant son nœud évoquent le montage du film. Extrait Muet du film

Les plans d’Yves nouant les deux bouts de la corde sont tous dans le film (seules des prises doubles sont restées dans les chutes), ils n’ont pas été raccourcis ... Les quatre plans qui montrent Yves tentant de nouer les deux morceaux de la corde de balançoire durent au total cinq minutes. Ils se répartissent dans 16 minutes 30 secondes du film. On peut se dire que, soit Yves est resté là tout ce temps, soit il est revenu quatre fois reprendre sa tâche.

Page 25,34,71

8-Entremêler

Extrait sonore du film

C’est alors que je finissais de réaliser cette proposition de double voix d’Yves que Chris Marker est entré dans la salle de montage. Amical et silencieux, comme chaque fois. Il s’est assis à côté de moi : « Continue ! » J’ai relancé la table de montage, Any et Yves dans les ordures, et les deux voix se répondant. Chris était ravi. J’ai gardé le montage.

Page 72

9- Yves lâche son câble pour aller boire

Extrait sonore du film

C’est à ce moment précis qu’un des plans que je préfère a été réalisé. La caméra est face à Yves qui secoue le câble pour décrocher une racine prise entre ses brins. Son attention est alors détournée. Le cadre s’ouvre lentement. Yves se redresse et regarde au loin, les bords de la rivière. Il lâche le câble et se dirige vers la droite tout en regardant fixement derrière lui. Le cadre s’ouvre et le suit. Yves marche lentement vers un petit ruisseau. Il reste en bas de l’écran. Au fond de l’image s’étale une épaisse haie d’arbres et de buissons. La caméra sans bouger regarde Yves s’allonger sur la terre, se tirer sur ses coudes vers le ruisseau et plonger sa bouche dans l’eau. L’attitude d’un acteur de western, totalement improvisée. J’ai toujours évoqué John Wayne à ce moment. La caméra n’a pas bronché, seule une petite avancée optique au moment où Yves se rapproche du ruisseau. Yves se relève et marche vers l’amont de la rivière, abandonnant son câble. Un seul long plan.

Page 75

10- Le marteau-piqueur

Extrait sonore du film

C’est au moment où Yves et Richard approchent du village que la bande des bruits se nourrit pleinement des enregistrements de Jean- Pierre Ruh et de leur préparation par Aimé Agnel, avec sa consigne : « Les monter, sans les couper, en regard des images, à elles de s’adapter ! »... ...Des bruits montés, « sans coupures », qui sous-tendent toute l’entrée en scène d’Yves et Richard sur le territoire principal du film. Ils sont simultanément ce que l’on peut réellement entendre dans cet espace et un jeu avec les images qu’ils accrochent parfois de façon synchrone et qu’ils abandonnent pour se poursuivre, décalés, sur des objets ou des personnages.

Page 80

11- Le Crocodile

page 166 Film d’atelier (20’’) réalisé sur l’île de Porquerolles

« M’sieur, M’sieur c’est un crocodile... Tu vois, ça ressemble à un crocodile. » Elle insistait, considérant que je n’étais pas convaincu. « Alors filme-le pour nous le faire voir ! » Elle a relevé le pari.

Page 166

12- Les errances du film. Photo montage de captures d’écran dans les chutes de montage.

Maquette des errances du Moindre geste par Jean-Pierre Daniel
Télécharger (6.2 Mio)

Ce long tournage collectif aboutit à une matière filmée, tiraillée entre d’une part l’illustration d’une histoire, peut-être écrite ou simplement verbalisée, et d’autre part, le résultat brut d’une improvisation, comme dans la plupart des plans qui impliquent Yves. Je rappelle ici ces mots que Deligny m’a dits, dès notre première rencontre : « Le film, c’est Yves, l’histoire n’a aucune importance. » Dans cette perspective, en redécouvrant les chutes aujourd’hui, je relève quelques séquences qui, si elles avaient été montées en tenant compte de la quantité de plans tournés, auraient embarqué le film dans des directions autres que celles que souhaitait Deligny

Page 50 et 51

Extraits vidéo des ricochets du DVD

Ricochet 2
Chutes négatives Page 151
Ricochet 3
Page 43

Textes Critiques

A propos du moindre geste - Images documentaires - Linda de Zitter
Télécharger (126.5 kio)
La beauté convulsive -Eric Vidal - Hors champ
Télécharger (1.3 Mio)
Un cinéma hors de lui - Jean-Louis Comolli
Télécharger (187.8 kio)

Articles de presse